Site de référence pour l'enquête menée dans le cadre interdisciplinaire à l'Athénée Royal Leonardo da Vinci. Il contient des informations laissées par les détectives Nicky Larson, Sherlock Holmes, Laura Marconi ou Conan, telles que les indices ou les circonstances du crime. Les détectives forment également leurs apprentis à travers les protocoles et les documents de référence postés sur ce blog.

Atelier 1&2 - médecine légale

Réservé: Document 3ATELIERS 1 et 2
 
La victime a été retrouvée dans une classe, le lundi, avant la première heure de cours, pendue à proximité d’une fenêtre.  L’examen médicolégal a montré qu’il avait une coupure au niveau du mollet droit, une trace de strangulation à la base du cou. La température du corps était de 33° ; ce dernier était légèrement ployé au niveau des jambes.
A l’intérieur de la bouche, on a retrouvé un chewing-gum ; l’estomac était rempli. Dans la poche de la veste de la victime se trouvait un poivron légèrement dégradé.

Le médecin légiste est chargé de déterminer les causes de morts suspectes. Il doit également estimer le moment du décès. Il réalise donc une autopsie : il examine le cadavre, le dissèque, en pèse les organes et effectue des prélèvements (sang, cellules, organes…) qu’il envoie pour analyse dans les laboratoires concernés.

A. Première étape de l’autopsie : l’examen externe

Identifier la victime
Si l’identité n’est pas certaine, il faut surtout prêter attention :
à la description de la personne, avec les caractéristiques générales, telles que la couleur de la peau, la couleur des cheveux, la présence éventuelle d’une barbe…. et les signes particuliers, tels que tatouages, cicatrices, prothèses, taches de vin, grains de beauté… ;
aux données biométriques, tels que la longueur, la masse corporelle, le périmètre de la tête… ;
à l’odontologie : description de la dentition ;
à la dactyloscopie : relevé des empreintes digitales ;
au prélèvement de tissus pour un examen ADN…
Il est évident que ces observations dépendent beaucoup de l’état du cadavre (degré de décomposition, mutilation…)

Déterminer l’heure de la mort
Le corps subit très rapidement des modifications physiologiques et commence à se dégrader. Le médecin dispose d’indices comme la présence de larves d’insectes.
Le refroidissement corporel (Algor mortis) est l’indicateur le plus utile pour dater une mort dans les premières 24 heures.
Les lividités cadavériques (Livor mortis).
Cette expression désigne les colorations rouges violacées qui apparaissent rapidement après la mort.
L’important, c’est la teinte et la distribution des lividités. Elles n’apparaissent pas aux points de contact du corps avec le sol ou un objet : la pression exercée sur la peau à ces endroits en chasse le sang.
Les rigidités cadavériques (Rigor mortis). Immédiatement après la mort, les muscles se relâchent et le corps devient fl asque. Mais très vite, les muscles - et donc le corps - se raidissent. Les premières rigidités se manifestent au niveau des muscles les plus courts, ceux du visage. Elles s’étendent ensuite aux mains et aux pieds puis au reste du corps.

B. Deuxième étape de l’autopsie : l’examen interne
Une profonde incision en Y est pratiquée au niveau du torse jusqu’à la ceinture abdominale. Les côtes sont cisaillées de manière à ouvrir la cage thoracique jusqu’à la gorge. Le coeur, les poumons,
le foie, les reins sont enlevés, pesés et examinés. L’estomac et les intestins sont vidés et leur contenu est également examiné.


C. Matériel et critères observés

• Thermomètre classique et thermomètre électronique de précision, celui utilisé par le médecin légiste ;
• Balance de pesage des organes : le poids anormal d’un organe peut orienter l’examen du médecin ;
• Muscles du visage : les premières rigidités se manifestant au niveau du visage (dessins) ;
• Rigidité / souplesse / température : le médecin légiste essaie simplement de plier les jambes et les
bras (dessins) ;
• Position du corps au moment de la mort illustrant les lividités cadavériques (dessins) ;
• Silhouette humaine après découpage : les organes internes (dessin).

Sources : http://www.sciencesnaturelles.be/museum/exhibitions/murder/flash/files/MeurtreFR.html